L'Insertion à la une de La Provence !!!
Le centre pénitentiaire de Luynes ouvrira dans quelques semaines un second site et deviendra le troisième centre de France, après Fleury-Mérogis et Fresnes.A cette occasion La Provence a rencontré le différentes associations qui accompagnent les détenus. Elle a rencontré notre réferent réinsertion PACA.
Extrait de l'article
L'Ecti (association qui oeuvre notamment pour l'insertion) intervient au centre de peines aménagées dans le quartier de semi-liberté afin de préparer le projet professionnel des détenus libérés sous peu. "Dans la pratique, notre mission est surtout de les accompagner pour les aider à constituer un CV, écrire une lettre de motivation, leur ouvrir un compte en banque et les aider une fois à l'extérieur dans leur démarche administrative et dans la vie de tous les jours, explique Serge Ageron, délégué régional de l'association, référent prison Paca depuis un an. Les conseillers d'insertion et de probation ont tellement de dossiers qu'ils ont du mal à les accompagner tous."
"Certains prisonniers nous disent qu'en prison, ils sont infantilisés. Et d'un coup, en sortant, il faut qu'ils se remettent à tout faire seuls. Certains n'ont jamais entendu leur enfant pleurer la nuit. Ils ne savent pas ce que c'est."
La convention passée avec la direction régionale et la maison d'arrêt de Luynes a pris fin, fin décembre 2017.Une nouvelle devrait être signée d'ici peu. Pour l'instant, deux anciens prisonniers suivis par l'Ecti ont retrouvé un emploi. "Après on ne sait pas toujours ce qu'ils deviennent. certains ne donnent pas de nouvelles et préfèrent faire une croix avec ce passé."
Le plus difficile, ce sont les jeunes : "C'est une autre approche, on se remet en cause sans arrêt, ils ne savent même pas ce qu'est une entreprise. Certains ont peur de sortir. Quelques-uns demandent à ne pas retourner dans leur environnement premier et à changer de région. On tombe parfois sur des personnes extra. Après s'ils sont là, c'est qu'ils ont fait des conneries, on ne remet pas ça en cause, on n'est pas des juges de toute façon. Certains reprennent des études, passent le bac, obtiennent un CAP. Si on peut les aider et les faire revenir, dans les meilleures conditions possibles, dans la vie de tous les jours, c'est gagné."
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